Les films en sélection

12 films en compétition

Les aigles d’Alexandrie

Un film de Thomas Faucher et Rayond Collet
(18 min / 2011 / Egypte / Centre d’Études Alexandrines)

Des chercheurs s’intéressent à la monnaie de bronze, et plus particulièrement à la monnaie aux deux aigles frappée au 2ème siècle avant J-C à Alexandrie. Après une étude préliminaire sur site en Égypte, l’équipe se retrouve à Melle dans les Deux-Sèvres (79), pour expérimenter la fabrication des pièces en bronze, afin de mieux comprende les gestes des monnayeurs de l’Antiquité.


Atmosphères de recherches

Un film de Nathalie Frascaria-Lacoste et Frédéric Hullin
(26 min / 2010 / France / Université Paris-Sub)

Au début des années 2000, un litige commercial oppose la France et l’Irlande dans le cadre d’un marché de vente d’arbres. Les acteurs politiques et économiques interrogent l’équipe de Nathalie Frascaria-Lacoste du Laboratoire Écologie, Systématique et Évolution (Orsay), sur l’origine et l’évolution de l’essence d’arbre concernée. L’enchainement des questions et des recherches va fournir aux forestiers des éléments précieux pour adapter la gestion des domaines aux évolutions des espèces et aux changements climatiques.


Dissonances

Un film de Thierry Ribault et Alain Saulière
(50 min / 2010 / Japon / Ateliers du passeur, CNRS Images)

Étudiants, travailleurs précaires, artistes et sans-abri, chacune de ces voix dissonantes nous parle du Japon contemporain. Le film nous livre également le parcours d’une question de recherche. À l’instar de ces protagonistes, aux erreurs et aux errances dont rend compte ce documentaire.


Et pourtant elle chauffe !
L’aventure de la fusion froide

Un film de Quentin Rameau et Jean-Paul Bibérian
(27 min / 2010 / France / Université de Provence – UFR LACS)

Mars 1989 : Stanley Pons et Martin Fleischmann, deux électrochimistes de renom, annoncent au monde avoir maîtrisé le phénomène de fusion nucléaire à température ambiante. Les enjeux sont colossaux : accès à moindre coûts à une énergie propre, illimitée, accessible à tous, capable de changer en profondeur notre société. Mais l’effervescence des premières semaines fait rapidement place à la critique et au déni de cette grande découverte qualifiée d’imposture scientifique par les grandes instances de la physique nucléaire. Malgré le discrédit, les expériences continuent, en marge des circuits scientifiques officiels.


Je peux voir les mots que tu dis !

Un film de Christian Blonz, Denis Lelarge et de Agnès Piquard-Kipfer
(23 min / 2011 / France / INRIA)

Comment peut-on améliorer l’apprentissage et la maîtrise de la langue française pour des enfants sourds ? Peut-on coupler certains fondements théoriques de l’éducation avec des traveaux de recherche en sciences du nulérique ? Agnès Piquard-Kipffer répond à ces questions par la création d’outils numériques. Au sein du Laboratoire lorrain de recherche en informatique et ses applications – LORIA (Nancy), elle réunit autour d’elle des spécialistes de la santé, de l’image, de l’éducation et de l’informatique ; le film nous fait découvrir cette aventure créatrice.


Maître de chant diphonique

Un film de Jean-François Castell et Johanni Curtet
(52 min / 2010 / France / La Curieuse)

Johanni Curtet, jeune chercheur français en ethno-musicologie, a eu l’idée de réunir quatre des plus grands maîtres du chant diphonique mongol pour une série de concerts et enregistrer un disque. En Mongolie, puis en France, nous suivons le travail des uns et des autres : la création des concerts et le travail des grands maîtres, mais aussi les recherches de Johanni qui étudie les sources de cette musique ancestrale et recense ses pratiques et ses modes d’apprentissage.


Des nombres pour les dieux

Un film de Danièle Dehouve
(48 min / 2010 / France / Tonaltepec Production)

Les habitants du Mexique précolombien offraient à leurs dieux des dépôts rituels constitués d’objets en nombre compté. De nos jours, les Indiens mexicains continuent de compter les objets destinés à leurs cérémonies : feuilles, fleurs et bougies. La signification de leurs nombres est, jusqu’à maintenant, une énigme. Après avoir retracé l’histoire des recherches sur ces comptes mystérieux, le film en propose une explication fondée sur l’observation des rituels réalisés actuellement par les Indiens tlapanèques.


Pain ou coco. Moorea et les deux traditions

Un film de Yannick Fer et Gwendoline Malogne-Fer
(63 min / 2010 / France / Wapiti Productions)

En 1999, la paroisse protestante de Papetoai, à Moorea (Polynésie française) se divise. Au cœur du conflit, la tahitianisation de la sainte-cène, le pain et le vin étant remplacés par la chair et l’eau de coco. Onze ans après, ce documentaire revient sur la vie quotidienne et les interrogations de membres des paroisses protestantes de Papetoai et de Haapiti, qui tentent de concilier la culture polynésienne et l’héritage chrétien issu des missions du 19ème siècle. Le film montre, en donnant la paroles aux habitants de Moorea, comment les identités se construisent et évoluent au croisement de l’histoire, de la mémoire culturelle et de l’économie touristique.


Profession chercheur – épisode 10

Un film de Philippe Thomine et Benoît Bolmont
(21 min / 2010 / France / Université Paul-Verlaine de Metz)

L’avion Zéro-G de Novespace basé à Mérignac-Bordeaux réalise des vols paraboliques. Embarqué à bord, nous suivons une expérimentation sur le lien entre anxiété et performances. Dans cette situation d’apesanteur qui produit un stress important, les douze sujets de l’expérience doivent réaliser des tâches précises. Leurs performances et leur état d’anxiété sont mesurés par Benoît Bolmont et son équipe du Laboratoire d’automatique humaine et de sciences comportementales (Metz). Une aventure scientifique renversante.


Les rats, pirates des îles

Un film d’Éric Vidal et de Pierre-Emmanuel Chaillon
(40 min / 2010 / France / CNRS Images)

Ce film plonge le spectateur au cœur d’un ambitieux programme de recherche destiné à comprendre les secrets de l’expansion planétaire du rat noir : Rattus rattus. Cet animal transforme profondément les écosystèmes fragiles non-préparés à l’arrivée d’un tel envahisseur. Les îles françaises de métropole et d’outre-mer, réparties sur tous les océans de la Planète, constituent le terrain d’investigation idéal. Cinq équipes scientifiques, sous la direction de Franck Courchamp, chercheur au Laboratoire écologie, systématique et évolution (Orsay) mènent l’enquête.


Ce saumon nommé désir :
la fabrique incertaine de l’environnement

Un film de Béatrice Maurines et de Christian Dury
(50 min / 2010 / France / Université Lyon 2)

Le saumon qui migrait des rivières françaises jusqu’aux eaux froides du Groenland, revenait quelques années plus tard pour se reproduire sur son lieu de naissance. Il est, depuis quelques décennies, en voie de disparition. Le film, construit à partir d’une démarche ethnographique, met en lumière un dispositif scientifique, technique et organisationnel destiné au retour du saumon et au repeuplement des rivières de notre pays. Pêcheurs amateurs, ONG environnementalistes, scientifiques, élus locaux et nationaux nous aident à en comprendre les enjeux.


Les yeux fermés

Un film de Clément Dorival et Christophe Pons
(59 min / 2011 / France / Lieux fictifs, CNRS Images)

En Islande, au cœur de l’hiver, Reykjavik est plongée dans une nuit profonde. À l’approche de Noël, des nuées de bougies illuminent la ville. Dans ce climat étrange et poétique, les défunts tissent des liens avec les vivants. Basé sur les recherches anthropologiques du chercheur Christophe Pons, le film s’attache à montrer à l’écran ces formes inhabituelles de liaisons avec l’au-delà. À travers leurs dialogues quotidiens et ordinaires, Les yeux fermés révèlent un regard optimiste des Islandais sur l’au-delà.